Méthodes de l'atelier


Consciente des enjeux de la conservation d'une oeuvre et ayant la chance d'exercer un métier passionnant en perpétuelle évolution, Catherine Bernard se forme continuellement, permettant ainsi de proposer des interventions en accord avec la déontologie et répondant aux normes actuelles exigées par les institutions.

Nettoyage

Grâce à la recherche continue de spécialistes, le restaurateur peut intervenir sur la couche picturale et le support avec une grande variété de possibilités qui permettent de respecter la sensibilité de l'oeuvre :
  • pH et conductivité
  • solutions aqueuses tamponnées ou chélatantes
  • solvants selon leurs paramètres de solubilité 
  • gels 
  • micro-émulsions
  • émulsions
  • enzymes
  • nanorestore gels®




Exemples de nettoyages sur la face 

Test de solubilité du vernis - Contrôle sous fluorescence ultraviolette - Contrôle du coton sur fond noir




Test pH-métrie : mesure du pH de la surface de l'oeuvre





Nettoyage en cours avec une émulsion créée pour chaque oeuvre.

  Rinçage avec une solution à pH et conductivité adaptées. 






Exemples de nettoyages sur le revers pour retirer plusieurs couches d'adhésifs

Retrait de colle animale avec un gel aqueux

Retrait de résidus de cire avec un gel de solvants

Etat de la déchirure d'origine après nettoyage de la colle animale et des résidus de cire




Reprises de déchirures fil à fil

Le restaurateur doit respecter l’intégrité d’une oeuvre.
A ce titre, il propose des interventions dîtes minimales afin de la préserver dans les meilleures conditions possibles sans qu’une restauration ne vienne l'altérer.

C’est pourquoi un doublage ne devrait être réalisé que lorsque les fibres du support sont réellement endommagées et ne permettent plus d’assurer leur rôle. En effet, réaliser un doublage n’est pas anodin : il apporte un adhésif plus ou moins facilement réversible et masque la toile d’origine qui pourtant reflète son authenticité à travers un tissage spécifique, parfois des inscriptions telles une date, une signature, etc...

Pose de bandes de tension (à gauche) - Doublage (à droite) - Sur table chauffante à basse pression




Les recherches permettent trouver des solutions alternatives et de consolider le support localement ou même en totalité sans avoir à le cacher. Il est donc possible de traiter des déchirures même lorsqu’elles sont très étendues et complexes, avec différentes techniques selon leur pertinence.
  • Trekker pour résorber une déformation de la toile déchirée. 
  • Soudure fil à fil pour fermer une déchirure avec un adhésif adapté.
  • Pontage pour la renforcer si nécessaire.
  • Renfort à l’aide de fils chirurgicaux.
  • Pose de pièce pour intervenir sur des zones peu accessibles.
  • Pose d'incrustation, lorsqu’il n’est pas possible de résorber un manque de toile.

Réduction de déchirure à l'aide de Trekkers




Adhésifs, consolidants et vernis

Les restaurateurs utilisent de nouvelles résines adaptées à la restauration des oeuvres d'art.

Elles sont plus résistantes aux micro-organismes, aux variations hygrométriques ainsi qu'à la lumière, et plus facilement réversibles afin de faciliter le travail de futurs restaurateurs.

Elles sont choisies par le restaurateur, en fonction des matériaux constitutifs de l'oeuvre et de son environnement de conservation.

Spectrométrie : étude de jaunissement de vernis (Institut National du Patrimoine)